Je me souviens très bien de cette journée, c’était une journée calme.
J’étais dans un supermarché, un endroit comme les autres, en train de faire mes courses. Les rayons étaient vides et la douce lumière qui filtrait par les fenêtres créait une atmosphère de calme.
Et puis je l’ai vu. Un homme en fauteuil roulant, choisissant tranquillement des produits. Il semblait détendu, sans se presser, observant les rayons, sans chercher à faire son choix. Rien d’inhabituel.
Il se dirigea vers la caisse, toujours calme, la poussette glissant en douceur sur le sol.
Je continuais mes courses, mais soudain j’ai entendu un bruit derrière moi. Un homme s’est approché d’un fauteuil roulant, d’un air détendu. Puis il a dit quelque chose que je n’ai pas compris tout de suite. Intriguée, j’ai écouté.
Ce que j’ai entendu m’a choqué. Ce sont les paroles de cet homme qui ont choqué tout le monde. Son comportement et ses paroles étaient incroyables.

Un autre homme, sans hésiter, a dit : « Vous pouvez céder votre place, vous n’êtes pas pressé, vous n’avez nulle part où aller. »
Il a ri, comme si c’était une simple plaisanterie, une remarque anodine. Mais j’ai vu la réaction du premier homme, et cela m’a marqué.
L’homme en fauteuil roulant pâlit, le visage rouge. Il ne répondit pas tout de suite, mais on pouvait sentir la tension et la douleur monter en lui. Le regard moqueur de l’autre homme semblait ignorer ce qu’il venait de provoquer.
Ce n’était qu’une remarque, mais pour l’homme en fauteuil roulant, c’était comme un coup de poignard. Ce n’était pas qu’une question de lieu ou de moment. C’était bien plus profond.

La facilité avec laquelle il a posé la question, son rire, tout cela m’a terrifié. Comme si le fait qu’il soit en fauteuil roulant justifiait un tel traitement.
Ce manque de respect inqualifiable, l’ironie dans sa voix, tout cela me semblait si injuste. Je n’avais jamais vu un tel mépris, jamais sous une telle forme.

Je suis restée là, figée, à observer la scène. L’homme en fauteuil roulant a payé ses achats en silence, se redressant légèrement pour ramasser ses sacs, mais sans réagir.
L’autre homme, visiblement satisfait de sa « plaisanterie », s’éloigna sans se rendre compte du mal qu’il venait de faire. La tension restait palpable et je me sentais choqué et déconcerté par ce manque de respect.
